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Le « tan », question de savoir vivre et de respect… toute une histoire!
Par Pierre Guionie

Non les athlètes ne restent pas des heures sous les lumières des salons de bronzage pour être « bronzés » de même une fois rendus sur scène lors des concours.

Cet effet bronzant résulte de l’application d’un corps huileux appelé « tan » Cette application a une visée « esthétique » dans le but de rendre le corps dans son ensemble plus sombre, plus foncé. Les couleurs sombres attirent la lumière et le tan agit de même avec les forts projecteurs qui éclairent les scènes de concours. Les jeux d’ombres et lumières accentuent les reliefs musculaires : stries, découpes musculaires, rendus de la sèche et autres détails sont plus facilement visibles permettant aux juges de faire le travail et aux spectateurs de voir l’aboutissement de longs mois, voir de longues années de travail. Avec ou sans tan un même athlète n’aura pas du tout le même rendu visuel sous l’éclairage.

Tout le monde n’ayant pas la même peau : plus ou moins clair, plus ou moins fragile…le type et la quantité de tan appliquée peuvent varier. Certains très blanc de peau optent pour l’application d’une sous couche la veille du concours.

Les tans sont de plusieurs sortes et pour faire simple nous dirons qu’il y a les mats et les brillants. Ces derniers contiennent des paillettes qui brillent une fois que la lumière se pose dessus. Personnellement ils ont ma préférence tel un habit de lumières. Notez que certains organisateurs de concours les interdisent.

Malheureusement le tan a un défaut majeur : il tâche. Il tâche fort, beaucoup et longtemps selon la taille et la nature des surfaces touchées.

Il tâche tellement que certains propriétaires d’hôtel interdisent aux athlètes d’entrer avec du tan sur eux – sans parler de ceux qui appliquent une sous couche la veille du concours et qui donc dorment dans des draps souvent blancs de l’hôtel – le « deal » est simple, le propriétaire demande compensation financière en cas de dégâts. Les athlètes doivent laisser les lieux tels qu’ils les ont trouvés. Mauvaise réputation des culturistes qui tâchent les serviettes, les draps, les sanitaires voir plus dans la chambre. Il faut savoir comme mentionné précédemment que le tan tâche fort et que par conséquent il est difficile à enlever et en général une serviette, un tissu de façon générale « victime » du tan est bon à jeter ou à subir de multiples lavages sans garantie de « détachage »

Il tâche beaucoup car appliqué sur l’entièreté du corps… jusqu’au bout des doigts et orteils. Nos moindres gestes ou contacts peuvent devenir « périlleux » pour la personne ou l’objet touché.

Il tâche longtemps selon les personnes. Pour mon cas personnel… très longtemps car ma peau agit telle une éponge absorbant totalement le produit. Je mets ça sur le compte de ma blancheur et de la nature de ma peau. Certaines parties du corps : ongles, talons, zones articulaires… restent avec du tan plusieurs jours voir plusieurs semaines.

Chacun à sa technique mais – encore une fois en ce qui me concerne – selon moi la douche au produit vaisselle reste de loin la plus efficace pour nettoyé le plus gros. Deux ou trois jours de douche au produit vaisselle suivie de l’application d’une crème hydratante. Par chance les produits vaisselles ont des agents protecteurs de peau et ne sentent pas trop mauvais. Dans la mesure du possible lorsque des douches sont disponibles sur place la plus grosse partie y est faite. Dans le cas contraire nous nous trouvons dans la situation de l’hôtel et là c’est à nous de faire attention.

Je comprends et partage les décisions des professionnels hôteliers. Le souci vient du fait que ces craintes dépassent les murs des hôtels. En effet certains propriétaires de salles privées ou municipales deviennent réticents à louer ou prêter leurs locaux dans le cadre d’un concours car ils craignent – de façon justifiée – pour leurs locaux… sans commentaire lorsque je vois l’état des murs et des lunettes de toilettes une fois un concours terminés… honte d’être un culturiste je n’ai pas peur de l’écrire…

Si une synthèse de cette crainte devait être faite je dirai : manque de savoir-vivre. Un manque de savoir-vivre résultant d’un manque d’éducation et d’un non-respect total d’autrui et de ses biens. Oui nous sommes en régime, oui nous sommes stressés, oui nous nous considérons tous des « champions » et alors…

J’écris nous mais je n’ai pas honte de me considérer comme faisant partie de ceux – et heureusement la majorité – qui respectent les lieux. Malheureusement comme souvent c’est la minorité négative qui – sans jeu de mots – entâchent la réputation d’une majorité positive.

Faire attention ne prend pas grand chose : un vieux survêtement dans lequel nous dormons, nous nous déplaçons durant tout le concours, une paire de sandales ou des chaussettes pour marcher sans tâcher les sols. Personnellement j’utilise un « poncho » qui permet d’avoir le corps couvert et qui est surtout pratique quant à la manipulation.

La prochaine fois je vous présenterai des tans et la façon de les appliquer (là encore chacun sa technique).